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Profession

Publié le 26 fév 2018Lecture 2 min

Hommes en formation de sage-femme : une situation particulière ?

Blandine ESQUERRE, Toulouse

Paris, le lundi 23 octobre 2017 - C’est une des formations les plus sexistes, au fond, que celle de sage-femme. Avec un nom peu propice à faire naître de grandes vocations chez les hommes (bien que ce terme signifie « qui a la connaissance sur les femmes », certains préfèreront se dire maïeuticien) elle a été réservée aux filles jusqu’en 1982 et reste une des filières universitaires où les garçons sont les plus minoritaires : moins de 3% en 2015. Est-ce parce qu’elle valorise des compétences de soin, de patience et d’écoute traditionnellement associées aux femmes ?

Qui sont donc ces hommes, et comment vivent-ils leur formation ? C’est l’objet d’un article publié dans le dernier Santé en Action*.

Efféminés ou coureurs Si certains ont choisi le métier par intérêt, peu touchés par les catégorisations de genre, d’autres ont découvert la profession au moment de leurs études : la mutualisation du concours d’entrée à plusieurs filières médicales, en 2002, a fait exploser leurs effectifs. Une orientation par échec aux autres filières en somme, puisque la proportion de garçons baisse à nouveau en maïeutique après 2010, date à laquelle les étudiants choisissent dès le premier trimestre les filières présentées au concours. Une fois dans la formation, ce groupe très visible fait l’objet d’une attention particulière de la part de la majorité présente : les étudiantes plaisantent avec eux à partir de clichés (les hommes sages-femmes seraient « efféminés » ou « coureurs »), mais surtout les encouragent à prendre des rôles de délégué ou de représentant associatif. Le syndrome du chromosome Y Puis avec le temps, on s’habitue de part et d’autres pour former un simple groupe étudiant, même si quelques garçons, déçus par cette orientation, expriment leur malaise par une virilité trop poussée ou du sur-jeu dans leur féminisation supposée. Quant aux enseignantes, elles les voient arriver d’un très bon œil pour des raisons diverses - ambiance dans la promotion, meilleure distance supposée avec les femmes enceintes - allant  parfois jusqu’à leur confier des accouchements plus tôt qu’à leurs camarades féminines. « Le syndrome du chromosome Y » plaisante un étudiant de troisième année. Mais certaines parturientes refusent de se faire examiner par un  étudiant homme... Le feraient-elles avec des internes en obstétrique ? L’étude ne le dit pas. * http://tr.info.santepubliquefrance.fr/r5.aspx?GV1=RAYM03V00000000VLR000FP95000R4LZF&mpvrs=0002328002B272D24

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