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Profession

Publié le 26 fév 2018Lecture 2 min

Quelle collaboration entre pédiatres et obstétriciens avant un accouchement à haut risque ?

Jean-Marc RETBI, Saint Denis

Bien que naturelle, la collaboration « obstétrico-pédiatrique» a mis du temps à s’instaurer. A présent qu’elle est entrée dans les mœurs, comment se passe-t-elle au quotidien ? Une enquête fournit un point de vue pédiatrique sur la communication entre les équipes d’obstétrique et de néonatologie avant un accouchement à haut risque, une situation fréquente dans les centres périnatals.

L’outil de cette enquête est un questionnaire qui sépare la communication à l’avance, l’appel en salle de naissance, et la communication sur place. Il a été accessible en ligne d’août à octobre 2016 par un lien mailé à des néonatologistes nord-américains. Quarante-trois des 57 unités néonatales [UNN] contactées aux USA et au Canada ont répondu (une réponse par UNN). La plupart faisaient partie de centres périnatals de niveau III ou IV. Les UNN étaient toujours avisées à l’avance des accouchements à haut risque, que ce soit lors d’un « staff » en maternité (49 %), par un membre du personnel (35 %) ou par transmission d’une liste de noms (16 %). Le plus souvent l’informateur était une sage-femme (49 %) ou un obstétricien (30 %), et le moyen de communication le téléphone (74 %). Être averti permettait de connaître l’anamnèse materno-fœtale et de planifier l’intervention. L’appel pour la présence de néonatologistes en salle de naissance se faisait par téléphone (47 %), bip ou SMS (44 %). Il n’est pas précisé s’il était toujours jugé opportun. L’information n’était standardisée que dans 40 % des cas. Sur les 10 items du questionnaire, elle n’en renseignait que 3,9 ± 2,6, le plus souvent le lieu de l’accouchement, l’âge gestationnel et le nombre de fœtus. La composition de l’équipe néonatale qui se rendait en salle de naissance dépendait de ces renseignements (88 %).  Une information plus satisfaisante si standardisée En salle de naissance, l’information permettait de préparer la prise en charge du nouveau-né. Elle était délivrée par une sage-femme (49 %), un obstétricien (21 %), ou une personne variable (21 %). Elle était rarement standardisée (21 %), le dialogue libre étant semble-t-il privilégié. Le nombre d’items renseignés atteignait 5,2 ± 2,4 sur 9, avec par ordre de fréquence décroissant l’âge gestationnel, le nombre de fœtus, et la couleur du liquide amniotique, et, lorsque l’information était standardisée, le portage vaginal de streptocoques B. Les UNN estimaient que la communication avec l’obstétrique avant un accouchement à haut risque était globalement satisfaisante ou très satisfaisante. Leur niveau de satisfaction était plus élevé quand l’information était standardisée (p = 0,02). Pour les auteurs, les procédures de communication standardisées sont sous-utilisées ; leur généralisation pourrait améliorer la liaison entre les équipes avant un accouchement à haut risque. Il serait intéressant de faire des enquêtes similaires dans les domaines de la collaboration obstétrico-pédiatrique où le rôle de la néonatotologie ne se limite pas à une « prestation de service » pour l’obstétrique.

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