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Infections, pathologies, maladies dans le cadre de la grossesse

Publié le 14 avr 2018Lecture 2 min

Dysthyroïdie et grossesse : pas d'impact sur l’intelligence de l’enfant

Roseline PÉLUCHON, Val-de-Reuil

Certains travaux ont suggéré que la dysthyroïdie du premier trimestre de la grossesse était associée à un plus faible niveau intellectuel et une altération des capacités d'acquisitions cognitives chez l’enfant. Toutefois, une grande étude randomisée contrôlée incluant plus de 21 000 patientes n’a pas montré de différence de quotient intellectuel à l’âge de 3 ans entre des enfants dont la mère avait été traitée pour une hypothyroïdie en début de grossesse et ceux dont la mère n’avait pas été traitée.

Un essai plus récent incluant plus de 97 000 femmes enceintes montrait quant à lui que le traitement d’une hypothyroïdie subclinique ou d’une hypothyroxinémie isolée n’avait pas d’influence positive sur les scores de neurodéveloppement ni sur la fonction cognitive à 5 ans. Les conséquences à long terme sur le développement intellectuel n’étant pas encore connues, les guidelines actuels préconisent toutefois le traitement des dysfonctions thyroïdiennes des femmes enceintes.  Aucune différence d'évolution cognitive Une étude réalisée au Royaume-Uni apporte des informations complémentaires. Au total 4 615 binômes mère-enfant ont été inclus dans ce travail prospectif longitudinal. Les dosages maternels répétés au cours du premier trimestre de la grossesse, de la thyroxine libre, de la TSH, des anticorps anti-thyroperoxydase étaient recueillis et mis en parallèle avec les niveaux scolaires atteints par les enfants, jusqu’à l’âge de 15 ans.  Dans cette étude, un diagnostic d’hypothyroïdie ou d’hypothyroïdie infra-clinique, était porté pour la première fois chez 200 patientes (4,3 %) ainsi que 97 (2,1 %) diagnostics d’hyperthyroïdie ou d’hyperthyroïdie subclinique. Les auteurs sont formels. Cette étude ne permet d’établir aucun lien entre la fonction thyroïdienne maternelle au cours du premier trimestre de la grossesse et les performances scolaires de l’enfant tout au long de sa scolarité, de 54 mois à 15 ans. L’analyse détaillée des performances selon les items étudiés (apprentissage du langage, mathématiques ou sciences), ne relève pas non plus de différence.  Les enfants de ces patientes ont suivi un parcours scolaire identique à celui des enfants dont les mères étaient euthyroïdiennes. Les mères peuvent donc être rassurées. 

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