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Accouchement VB - Césarienne

Publié le 15 mai 2022Lecture 2 min

Hémorragies du post-partum, vérifier les plaquettes !

Philippe TELLIER, Paris
Hémorragies du post-partum, vérifier les plaquettes !

A quel point l'analyse des plaquettes sanguines permet-elle d'évaluer le risque de survenue d'une hémorragie sévère du post-partum ?

Les hémorragies sévères du post-partum sont la principale cause de morbi-mortalité maternelle dans le monde. Les troubles de la coagulation héréditaires ou acquis sont largement impliqués dans leur pathogénie, mais ceux-ci peuvent ne se révéler de manière dramatique que lors du post-partum dans les pays où le suivi obstétrical n’est pas optimal. La part des anomalies quantitatives ou qualitatives des plaquettes sanguine est du reste mal connue, alors que ces dernières s’avèrent fréquentes pendant la grossesse. Dans une étude rétrospective destinée à la préciser, menée entre 2009 et 2017, la sévérité des hémorragies du post-partum était définie par des pertes sanguines ≥ 1 000 ml dans les 24 heures suivant l’accouchement. Les anomalies plaquettaires étaient évaluées au cours des 72 heures précédentes. L’approche méthodologique est du type cas-témoins, les cas étant définis par l’existence de ces désordres plaquettaires et les témoins par leur absence. La comparaison intergroupe s’est faite avec des ajustement sur différents facteurs : âge maternel, grossesses multiples, macrosomie, déclenchement du travail, prééclampsie, hémolyse, élévation des enzymes hépatiques et syndromes thrombopéniques connus. Le taux de plaquettes, un bon indice du risque d’hémorragies sévères L’étude a porté sur 23 205 accouchements. Pour une parturiente sur dix environ (n = 2 402 ; 10,4 %), il existait une thrombopénie plus ou moins sévère attestée par une concentration plaquettaire < 150 × 109 /l). Dans 10,3 % des cas, sont survenues des hémorragies sévères du post-partum, contre 7,6 % en l’absence de thrombopénie, ce qui conduit à un Odds ratio ajusté ORa de 1,34 (intervalle de confiance à 95 % IC 95 % : 1,14-1,59). En cas de concentration plaquettaire < 50 × 109/l, le risque s’est avéré plus élevé, avec un ORa de 2,24 [IC 95 % 1,01-4,94] versus le groupe de référence. Pour les valeurs supérieures, respectivement les groupes 50-99 × 109 /l et 100-149 × 109 /l, les valeurs correspondantes de l’ORa étaient de 1,22 (0,77-1,93) et 1,31 (1,10-1,56). Un plaquettocrite bas a été également associé à une augmentation modeste du risque hémorragique, l’ORa étant en effet estimé à 1,15 [IC 95 % 1,08-1,21] pour chaque baisse de ce paramètre de 0,05 %. Par ailleurs, une augmentation de la distribution de la largeur des plaquettes ≥ 23 % a conduit à un ORa particulièrement élevé de 6,05 [IC 95 % 2,29-16,20], mais une telle anomalie n’a concerné que 22 patientes. Cette étude rétrospective met en évidence une association entre les taux de plaquettes et le risque d’hémorragies sévères du post-partum, tout particulièrement quand ce dernier est < 50 × 109 /l. C’est ce signe biologique qui contribue le plus à l’évaluation du risque hémorragique dans les trois jours qui précèdent l’accouchement, l’utilité du plaquettocrite et de l’éva

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