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Infections, pathologies, maladies dans le cadre de la grossesse

Publié le 25 juil 2022Lecture 3 min

Grossesse pour les patientes atteintes d’épilepsie : davantage de crises ?

Giovanni ALZATO, Journal International de Médecine
Grossesse pour les patientes atteintes d’épilepsie : davantage de crises ?

Toutes formes confondues liées à l'épilepsie, les crises ne semblent pas gagner en fréquence sur la période du post-partum. En revanche, en cas d'épilepsie de type focale, l'incidence de ces dernières a tendance a augmenter pendant la grossesse. Enfin, certains traitements et le fait de n'avoir déclaré aucune crise avant de tomber enceinte expose les femmes à ces événements pendant la grossesse.

L’épilepsie est une maladie chronique qui nécessite le plus souvent une pharmacothérapie au long cours plus ou moins lourde selon la forme clinique. La grossesse est en règle considérée comme un évènement à haut risque qui est au mieux géré par une équipe pluridisciplinaire. L’évolution clinique peut alors être marquée par une recrudescence des crises, d’autant plus probable que le traitement est souvent modifié à l’occasion de la grossesse. Qu’en est-il au cours du post-partum ? Le risque de crises dépend-il du type d’épilepsie, notamment de la localisation du foyer épileptogène ? Quel est le rôle des traitements ? C’est à ces questions que répond une petite étude de cohorte prospective dans laquelle ont été incluses 99 patientes atteintes d’une épilepsie et qui ont mené 114 grossesses à leur terme, entre 2013 et 2018. Les informations ont été recueillies dans la base de données du Brigham and Women's Hospital. Pour chaque participante, la fréquence basale des crises a été calculée pour les 9 mois précédant la conception et pendant la grossesse, par intervalle de 4 semaines. Recrudescences plus marquées pour les épilepsies focales mais pas dans le post partum Au cours de la grossesse, la fréquence des crises a augmenté, cependant plus souvent en cas d’épilepsie focale, soit +21,1 % versus +5,3 % en cas de forme généralisée, ce qui conduit à un odds ratio [OR] de 4,70 (intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,00-22,00 ; p = 0,0497). En cas d'épilepsie focale, c’est la forme frontale qui a le plus souvent été associée au risque de recrudescence des crises, l’OR correspondant étant en effet estimé à 8,00, IC 95 % 2,19-29,21 ; p = 0,0017). En revanche, dans le post-partum, aucune différence intergroupe statistiquement significative n’a été détectée : épilepsie focale versus généralisée (11,1 % vs9,1 % ; p = NS) ; frontale vs autres formes focales (18,8 % vs 6,0 % ; p = 0,1478). Par ailleurs, sur le plan thérapeutique, les polythérapies ont été associées à un risque plus élevé de manifestations critiques pendant la grossesse, soit en comparaison aux monothérapies, un OR de 8,36 (IC 95 % 2,07-33,84 ; p = 0,0029), quels que soient le médicament ou le type d'épilepsie. L'absence de crises avant la conception a été également associée à une fréquence accrue des crises pendant la grossesse (OR 6,418 ; p = 0,0076). L’épilepsie focale, notamment frontale expose à un risque élevé d’aggravation des crises pendant la grossesse. Les associations médicamenteuses et l’absence de manifestations critiques avant la grossesse sont deux facteurs prédictifs du risque en question. Dans le post-partum, la situation semble se stabiliser, ce qui reste à confirmer, compte tenu du petit nombre de patientes incluses dans l’étude.

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