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Gynécologie générale

Publié le 18 oct 2007Lecture 2 min

IVG par mifépristone et prostaglandines : arbitrage européen 2007

Dr Julie Perrot

L’efficacité et la sécurité d’utilisation de la mifépristone associée aux prostaglandines, ainsi que l’évolution des délais de mise en œuvre de cette méthode d’interruption de grossesse ont été passées en revue par le Dr Aubény (Paris, Fédération internationale des associés professionnels de l'avortement et de la contraception, FIAPAC)[1], et ont fait aussi l’objet d’un workshop.

Stéroïde de synthèse à action antiprogestative par compétition avec la progestérone au niveau de ses récepteurs, la mifépristone (RU-486) a obtenu en France une AMM en 1988. Dans sa première AMM, elle était indiquée dans l’interruption de grossesse intra-utérine évolutive, en association à un analogue des prostaglandines, jusqu’à 49 jours d’aménorrhée[2] à raison de 600 mg de mifépristone suivis, 36 à 48 heures plus tard, de 400 µg de misoprostol, par voie orale. Le Dr Aubeny a rappelé que 1,5 million d’interruptions de grossesses ont été ainsi menées, dont 1 million en France, sans problème majeur. Le taux de succès était de 95,4 %, avec 1,5 % de grossesses persistantes, 2,8 % d’expulsions incomplètes, 0,3 % de cas nécessitant une intervention à visée hémostatique. L’arbitrage européen (2007) étend la période pendant laquelle la mifépristone peut être utilisée pour une interruption de grossesse intra-utérine évolutive jusqu’à 63 jours d’aménorrhée[3-5], extension justifiée par le rapport bénéfice/risque favorable sur la base des résultats d’efficacité et de sécurité d’emploi. À noter que cette extension d’indication de la mifépristone jusqu’à 63 jours d’aménorrhée est déjà en vigueur au Royaume-Unis depuis 1991, en Suède depuis 1992 et en Norvège depuis 2000.  Les  modifications du schéma thérapeutique retenues dans cette indication sont[4,5] : - jusqu’à 49 jours d’aménorrhée : . utilisation de 600 mg de mifépristone en administration orale unique, suivie 36 à 48 h plus tard de l’administration d’un analogue de prostaglandine : 400 µg de misoprostol par voie orale ou 1 mg de géméprost par voie vaginale . ou utilisation de 200 mg de mifépristone en administration orale unique suivie 36 à 48 heures plus tard de l’administration de 1mg de géméprost par voie vaginale ; - de 50 à 63 jours d’aménorrhée : 200 mg ou 600 mg de mifépristone en administration orale unique suivie 36 à 48 heures plus tard de l’administration de 1mg de géméprost par voie vaginale. L’Afssaps insiste en particulier sur le strict respect des recommandations concernant les doses, les voies d'administration, les séquences et les modalités de surveillance, et rappelle que quelques cas d'infections mortelles ont été rapportés dans un contexte d'utilisation hors AMM de misoprostol (800 µg par voie vaginale). Elle rappelle également que la prescription de tout médicament doit obéir aux règles du bon usage incluant le respect strict des indications, contre-indications, mises en garde et précautions d’emploi, telles qu’elles sont définies dans l’AMM, et que tout effet indésirable grave ou inattendu doit être signalé au Centre régional de pharmacovigilance.

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