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Médicament

Publié le 13 mai 2019Lecture 2 min

Paracétamol au cours de la grossesse : un risque de TDAH chez l’enfant ?

Alain COHEN, Paris

Antalgique et antipyrétique largement utilisé dans le monde entier, fréquemment dans le cadre d’une automédication, le paracétamol (ou acétaminophène) est un médicament d’un usage également très courant pendant la grossesse.

Cependant, rappelle une équipe de l’Université du Sichuan (à Chengdu, en Chine), des travaux récents ont établi « un lien possible » entre la présence d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) chez un enfant et une exposition prénatale au paracétamol. Pour préciser cette association présumée entre la prise de paracétamol au cours de la grossesse et le risque ultérieur de TDAH chez l’enfant, les auteurs ont réalisé une métaanalyse, à partir de huit études de cohorte représentant au total une population de 244 940 enfants. Influence du moment et de la durée d’utilisation Cette métaanalyse confirme effectivement que l’exposition maternelle au paracétamol pendant la grossesse « augmente le risque de TDAH chez les enfants, avec un rapport de risque ajusté de 1,25 ; intervalle de confiance à 95 % IC : 1,17-1,34. » Malgré une faible majoration, ce risque s’avère le plus marqué chez les enfants « exposés à l’acétaminophène durant le troisième trimestre de la grossesse » : OR = 1,26 ; IC : 1,08-1,47. Et une utilisation prolongée de paracétamol par la femme enceinte semble « associée à un rapport de risque plus élevé. » Les enfants dont la mère a pris ce médicament « pendant 28 jours ou plus lors de sa grossesse » présentent alors « un risque maximal de développer un TADH » : OR = 1,63 ; IC : 1,23-2,16. En résumé, les auteurs estiment que le moment précis comme la durée globale de consommation pendant la grossesse peuvent avoir tous deux « une incidence très importante » sur le risque de TDAH chez l’enfant. Toutefois, la prudence s’impose avant de pouvoir réellement considérer cette association comme « causale », car certains facteurs confondants, « non identifiés ou mal évalués » pourraient avoir des « effets imprévisibles » sur ce lien observé entre le TDAH et une éventuelle exposition prénatale au paracétamol.

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