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Profession

Publié le 07 oct 2021Lecture 3 min

Quatrième journée de grève pour des sages-femmes exsangues

X.B.
Quatrième journée de grève pour des sages-femmes exsangues

Paris, le jeudi 7 octobre - Pour la quatrième fois depuis début septembre, les sages-femmes participent aujourd’hui à un mouvement de grève, actif dans plus de 150 maternités et 60% des cabinets libéraux et manifesteront à Paris. Cette mobilisation fait suite à une « succession de rendez-vous manqués » écrivent les organisations qui les représentent*.

Les 100 euros de la honte C’est un rapport de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) qui aura mis le feu aux poudres. Le 16 septembre, l’institution remettait ainsi un rapport confirmant la nécessité de revaloriser la profession, ce à quoi le ministre a répondu par une prime de 100 euros brut et une hausse de salaire de 100 euros net. « Aucune perspective, aucun espoir n’a été donné aux sages-femmes quant au naufrage de notre profession, hormis l'indécence de proposer une augmentation de salaire de 100 euros » pointent-ainsi les syndicats dans un contexte de « situation dramatique des maternités françaises où la sécurité des femmes et des nouveau-nés ne tient qu’à un fil ». Ainsi, cet été, de nombreuses maternités ont dû fermer leurs portes en  raison d’un manque de personnel et 40% des sages-femmes se déclarent en épuisement professionnel.  Les revendications principales du mouvement sont la création d’une sixième année d’études, la révision des décrets périnatalité de 1998, la création d’unités entièrement gérées par les sages-femmes pour les grossesses non compliquées et une revalorisation salariale. Un mouvement qui n’est pas centré sur des revendications salariales Les maïeuticiennes demandent ainsi la création d’une sixième année d’études, durée nécessaire pour « acquérir l’ensemble des compétences qu’exige la profession » et améliorer le bien-être étudiant. Elles soulignent ainsi qu’au cours des études de sage-femme, il y a en moyenne 1246 heures de plus de cours ou de stages par rapport à la formation en odontologie qui elle, dure 6 ans… Les sages-femmes revendiquent également la révision des décrets de périnatalité de 1998 pour qu’ils soient mis en adéquation avec les recommandations de la HAS qui préconise « que toutes les femmes puissent bénéficier d’un soutien continu, individuel et personnalisé, adapté selon leur demande, au cours du travail et de l’accouchement ». En effet, « les effectifs déterminés par les décrets de 1998 ne permettent pas de pouvoir appliquer ces recommandations ».  Également, elles demandent la création d’un statut médical pour les sages-femmes en accord avec le code de la santé publique. Cette réforme permettrait la « mise en place d’unités physiologiques gérées par les sages-femmes dans tous les établissements puisque nous sommes une profession médicale indépendante, spécialiste de la physiologie ». Une mesure, qui, sans nul doute, ne recevra pas l’assentiment de tous les médecins... Enfin, les sages-femmes exigent une meilleure reconnaissance salariale. Elles ne perçoivent en effet que 2085 euros brut mensuels en début de carrière. Notons qu’elles ont reçu, ces dernières heures, un soutien de poids : celui du CNGOF (Collège national des gynécologues obstétriciens). « Les sage-femmes jouent un rôle fondamental dans les maternités publiques et privées. Rôle fondamental aussi bien dans les secteurs d’urgence comme la salle de naissance, que dans les secteurs d’hospitalisation ou de consultation.  Il est urgent de rendre les carrières hospitalières des sages-femmes plus attractives », écrit ainsi le Collège qui s’alarme d’une pénurie importante. *ANESF (Association nationale des étudiants sages-femmes), CNSF (Collège national des sages-femmes de France), ONSSF (Organisation nationale syndicale des sages-femmes)

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