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Profession

Publié le 14 mar 2022Lecture 3 min

Repenser la périnatalité : une exigence pour certaines sage-femmes

L.R.
Repenser la périnatalité : une exigence pour certaines sage-femmes

Des manques de moyens au sentiment de maltraitance, les professionnel(le)s de la maïeutique s'inquiètent de plus en plus de la qualité des soins prodigués aux jeunes parents et aux tout-petits. Faisons le point.

Depuis bientôt 10 ans, les hashtag #payetonuterus, #payetongyneco, ou ton postpartum sont l’écho de victimes de violences gynécologiques et obstétricales. Des associations comme la Fondation des Femmes ou Stop VOG militent par ailleurs contre ces violences. La loi est claire « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. Lorsque la personne est hors d'état d'exprimer sa volonté, aucune intervention ou investigation ne peut être réalisée, sauf urgence ou impossibilité, sans que la personne de confiance prévue à l'article L. 1111-6, ou la famille, ou à défaut, un de ses proches ait été consulté ». Dans son rapport sur le sujet la sénatrice Maryvonne Blondin souligne en outre « Les violences gynécologiques et obstétricales sont révélatrices d’une inégalité de genre profondément ancrée dans nos sociétés [...] Les femmes ne seraient plus pleinement actrices de leur accouchement mais guidées par leurs émotions, fragiles et incapables de prendre des décisions raisonnables ». Quand les conditions de travail favorisent les maltraitances Faisant écho à ces témoignages et aux actions déjà réalisées, en février dans Le Point Anna Roy, sage-femme, a été à l'initiative de la tribune collective Maltraitances en maternité : « Refondons le monde de la naissance ». Cette professionnelle à l’origine du hashtag #JeSuisMaltraitante dénonce des conditions de travail créant parfois de mauvaises prises en charge voire des violences. Adrien Gantois, président du Collège national des sages-femmes de France, abonde et plaide pour un investissement dans la recherche médicale afin que les pratiques évoluent. Urgence Cette tribune a conduit à une nouvelle prise de conscience dans le monde politique. Faisant allusion aux 26 recommandations faites par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes dans son rapport Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical la députée Valérie Petit a questionné à ce propos le Ministre de la Santé qui répond « Parmi toutes les préconisations du Haut Conseil, beaucoup ont déjà été mises en œuvre et d'autres sont toujours en cours d'expertise. Nous avons pris un peu de retard à cause de la crise sanitaire, mais nous allons continuer d’avancer sur le sujet ». Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français s’est, quant à lui, saisi de ces sujets via une Commission de promotion de la bientraitance et la mise en place d’un label pour maternités. Les signataires de la tribune rappellent néanmoins que « 78 % des femmes vivent mal leur post-partum ; 10 à 30 % souffrent de dépression ; le suicide est devenu la deuxième cause de mortalité chez les jeunes mères » et « appellent à un sursaut national ».

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