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Accouchement VB - Césarienne

Publié le 19 sep 2023Lecture 3 min

Déclenchement : pas de méthode idéale de maturation cervicale

Laura BOURGAULT, Nantes
Déclenchement : pas de méthode idéale de maturation cervicale

Faisons le point avec le Pr Paul GUERBY du CHU de Toulouse sur les différentes méthodes de maturation cervicale indiquées dans le cadre d’un déclenchement.

Sans forcément parler d’approche globale interventionniste, nous observons une augmentation du nombre de déclenchements en France. Le taux le plus élevé est rapporté en Ile-de-France, avec une incidence à 29,5%, contre 24% en Guadeloupe et 29,7% en Martinique. Les maturations cervicales sont engagées dans 69% des déclenchements. Les PGE2 ( ou gel) sont utilisés en première intention. Les méthodes mécaniques (ballonnets) sont indiquées dans 24% des cas et le recours au misoprostol dans 17% des déclenchements. A noter qu’un quart des décisions de déclenchement font suite à une grossesse prolongée. Autres motifs : une rupture prématurée des membranes, une anomalie de la vitalité fœtale, une macrosomie et un diabète.  Quelle méthode choisir ? « Il convient dans un premier temps de s’interroger sur les objectifs que l’on se donne : souhaite-t-on avoir un impact sur le taux de naissance par voie basse ? Agir sur la durée du travail ou le recours au déclenchement, sur la satisfaction des patientes ? Prévenir des effets indésirables ? », rappelle le Pr Paul Guerby, gynécologue-obstétricien au CHU de Toulouse. Que dit la littérature concernant le taux de césariennes ? « Très peu de données existent sur la satisfaction des femmes. Nous disposons aussi de très peu de données finalement sur les signes physiologiques du déclenchement du travail. Et la distinction entre déclenchement et maturation n’est pas toujours faite dans la littérature, sachant que des patientes présentent des concentrations naturelles en ocytocine », relève le Pr Guerby. Quid de l’efficacité des différentes méthodes ? « Elle semble sensiblement comparable entre les différentes méthodes employées pour favoriser la maturation cervicale. » Simplement, « comparé au dinoprostone, le misoprostol oral présente un plus faible taux de césarienne, sans association à un sur-risque d’événements indésirables ni des taux élevés d’hypercinésie ». Quid du taux d’hypercinésie avec ARCF ? « Il est plus élevé sous misoprostol vaginal, et plus faible sous ballonnet. »  Que retenir des méthodes employées dans la maturation cervicale ?  Il n’existe aucune différence entre le misoprostol oral et le misoprostol vaginal, selon les méta-analyses Le misoprostol oral et le dinoprostone sont associés à un risque diminué de césariennes. Idem pour le misoprostol comparé au ballonnet Concernant les accouchements dans les 24 heures, le misoprostol par voie vaginale est le plus efficace, avec un sur-risque d’hypercinésie Le risque d’hypercinésie est plus faible sous ballonnet Le misoprostol, le dinoprostone et les techniques mécaniques constituent autant de méthodes sûres et efficaces dans la maturation cervicale Il n’existe pas de protocole idéal de maturation cervicale L’importance de la décision partagée et de la place de la décision des femmes sont des notions à intégrer La prise en charge doit inclure la possibilité d’individualiser la décision concernant la méthode de maturation  Il existe actuellement la possibilité de mettre en place une maturation cervicale en ambulatoire  

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