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Sport et activités

Publié le 22 jan 2018Lecture 2 min

Des nouveau-nés plus légers pour les mères très sportives pendant la grossesse

Anne-Céline RIGAUD, kinésithérapeute, Hôpital Rangueil, Toulouse

De multiples études et métaanalyses ont déjà mis en évidence l’effet bénéfique sur la prise de poids maternelle d’interventions basées sur la diététique et l’activité physique pendant la grossesse, quels que soient l’IMC de départ, l’âge, la parité, l’ethnie ou les pathologies préexistantes. En outre, bien que l'activité physique d'intensité modérée semble relativement sûre pour les grossesses non compliquées, cela est moins certain pour l'exercice intense, car il peut être source d’une diminution du flux sanguin utero-placentaire et de bradycardie fœtale transitoire. Pourtant, près de 20 % des femmes enceintes déclarent mener une activité physique intense en début de grossesse.

En utilisant les données d'une grande cohorte (« cohorte de naissance 3D »), une équipe canadienne a tenté d'évaluer l'association entre l'activité physique maternelle, à savoir le sport et l'activité totale quotidienne, et le poids à la naissance du nourrisson ou le risque de poids inapproprié pour l'âge gestationnel. Cette recherche s’est basée sur les réponses à un questionnaire, données par 1 913 femmes enceintes au Québec et au Canada, concernant l'activité physique réalisée pendant la grossesse et à chaque trimestre. Les dépenses énergétiques liées à l'activité globale ainsi qu’aux activités sportives de différentes intensités ont été calculées en MET (équivalent métabolique / heures / semaine). Quelques grammes de moins Il a pu ainsi être constaté que chaque augmentation de 1 MET / heure / semaine durant le premier trimestre est associée à une réduction de 2,5 g du poids de naissance du nourrisson (intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : - 4,8 à - 0,3 g) mais n'a pas été associée à un risque de faible poids pour l’âge gestationnel. En revanche, bien que non significative, une réduction de 17 % du risque de macrosomie a été observée avec plus de sport et d'exercice. En outre, chez les femmes ayant une pré-éclampsie (et exclusivement), chaque augmentation de 1 MET / heure passée à faire un exercice intense au premier trimestre a réduit le poids à la naissance du nourrisson de 19,8 g (IC 95 % : - 35,2 à -4,3). Il ressort de cette étude de cohorte prospective que les femmes enceintes ayant des niveaux de sport et d'exercice élevés au premier trimestre ont donné naissance à des enfants de poids moindre. Le risque d’une réduction du poids de naissance en cas d’exercice « vigoureux » chez les femmes qui vont développer une pré-éclampsie nécessite une évaluation. Ces résultats confirment néanmoins que les femmes enceintes avec grossesse à faible risque peuvent pratiquer en toute sécurité sport et exercices physiques dès les premiers mois de grossesse. Pour les femmes à risque élevé de pré-éclampsie, une plus grande prudence pourrait s’imposer.

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