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Sport et activités

Publié le 25 juil 2022Lecture 3 min

Activité physique pendant la grossesse, profitable pour la mère et pour l’enfant !

Patrick LAURE, Nancy
Activité physique pendant la grossesse, profitable pour la mère et pour l’enfant !

La pratique d'une activité physique pendant la grossesse limite le risque de complication. La mise en mouvement régulière et adaptée augmente par exemple la protection les femmes contre la survenue de douleurs pelviennes, d'une dépression du post-partum, d'un diabète gestationnel ou d'une pré-éclampsie. Quid de l'impact sur le foetus ? 

Pour une femme enceinte, qu’elle soit sportive ou non avant sa grossesse, pratiquer une activité physique n’a que des bénéfices pour sa santé. En effet, bouger au moins 30 min par jour à intensité modérée limite la prise de poids excessive, améliore le contrôle de la glycémie, réduit le risque de troubles hypertensifs gravidiques, de douleurs lombaires ou pubiennes, et de dépression. En outre, couplée à des exercices adaptés, l’activité physique préviendrait l’incontinence urinaire en post partum. Enfin, bien qu’elle semble dénuée d’effets majeurs sur l’accouchement, elle diminuerait la durée du travail et réduirait le recours à des instruments. Par ailleurs, l’activité physique n’a pas d’effet délétère sur le fœtus : elle n’augmente pas le risque de prématurité ni celui de petit poids de naissance pour l’âge gestationnel et ne modifie pas les scores d’Apgar. En revanche, de nombreux travaux convergents observent que l’activité physique de la mère améliore les fonctions cognitives du bébé dès sa naissance (capacité de discrimination sonore, acquisition du langage, etc.). Jusqu’à présent, l’impact de l’activité de la femme enceinte sur la composition corporelle du bébé a été peu évalué. Par exemple la proportion de masse grasse par rapport à la masse maigre. Or, cet indicateur pourrait fournir des informations complémentaires sur la qualité de la croissance fœtale. De plus, un fort taux de masse grasse à la naissance a été associé à un risque plus élevé de syndrome métabolique et autres maladies non transmissibles plus tard dans la vie. La masse grasse des fœtus des mères très actives serait plus faible Une équipe américaine a tenté d’en savoir plus en réalisant une revue systématique de la littérature et en interrogeant les bases de données habituelles : Pubmed, Medline, Embase, Web of science et Cinahl. Sur les 554 publications trouvées initialement, 32 ont été incluses : 13 essais contrôlés et randomisés, 16 études de cohorte et 3 cas-témoin. Les auteurs ont confirmé, dans un premier temps, que l’activité physique de la femme n’altère pas la croissance du fœtus. De quoi rassurer bien des futures mamans… Ensuite, ils n’ont trouvé aucun lien évident entre l’exercice prénatal et la composition corporelle du nourrisson à la naissance. Toutefois, selon 5 articles, les bébés nés de femmes dont le volume d’activité physique durant le second et troisième trimestre de grossesse était grand, avaient une proportion de masse grasse sensiblement plus faible que les nouveau-nés de femmes ayant eu peu ou pas d’activité. D’autres travaux sont nécessaires pour affiner ces connaissances. En attendant, il ne faut pas hésiter à encourager l’activité physique des femmes enceintes et à prévenir leur sédentarité.

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