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Recommandations et attitude pratique

Publié le 16 mai 2025Lecture 3 min

Sclérose en plaques et grossesse : recommandations en neurologie

Laura Bourgault, d’après la communication du Dr Sandrine Wiertlewski, neurologue au CHU de Nantes
Sclérose en plaques et grossesse : recommandations en neurologie

La SEP ne constitue pas une contre-indication ni une situation particulièrement à risque concernant la grossesse. Que dire sur le maintien du traitement ? Dans quelle mesure faut-il planifier la grossesse ? Quel accès au protocole d’AMP pour les patientes concernées ?

La sclérose en plaques (SEP) se déclare dans la très grande majorité des cas entre 20 et 40 ans, période pendant laquelle survient donc le projet de grossesse, le plus souvent en début de maladie quand la situation n’est pas encore invalidante ou handicapante. Les handicaps marqués à ces âges de la vie restent extrêmement rares, et sont souvent associées à une atteinte médullaire. Une grosse poussée médullaire sans récupération étant un facteur de risque de séquelles importantes dans la SEP. A noter que depuis 20 ans, l’histoire naturelle de ces atteintes a évolué avec le développement de traitements. Et l’efficacité des traitements pour retarder le handicap a d’ailleurs été prouvée en 2020. Fausses-couches spontanées, prématurité, voie basse… Que disent les recommandations de 2022, disponibles sur le site SFsep.org ? Parmi les femmes enceintes avec SEP, le taux de fausses-couches spontanées est de 20%, une donnée comparable à celle observée en population générale. Il n’existe pas d’hypofertilité particulière associée à la SEP. La voie basse est le mode d’accouchement le plus fréquent : la SEP n’interfère pas sur le mode d’accouchement. Aucune prise en charge particulière n’est prévue concernant la prise en charge de l’accouchement des femmes atteintes d’une SEP. A l’accouchement, l’analgésie par péridurale s’effectue de la même façon pour les patientes SEP qu’en population générale. Le risque d’accouchement prématuré est également le même, et il n’y a pas plus de bébés de petit poids ou de gros poids. La problématique du maintien des traitements Malgré cette absence de risque particulier, comme dans toutes les situations de handicap, nous préférons connaître la SEP dans la grossesse. Il s’agit donc de panifier la grossesse. Nous sommes en effet davantage inquiets sur la question du traitement.  Concernant la planification de la grossesse, pour certains traitements, il sera obligatoire de conserver le dispositif de la contraception pour que le neurologue puisse adapter le protocole. En revanche, certains protocoles peuvent eux être maintenus pendant la grossesse. C’est le cas des anti-CD20, traitements très efficaces et fréquemment indiqués dans la prise en charge de la SEP. En cas de difficulté à procréer, les femmes suivies pour une SEP peuvent-elles bénéficier d’un parcours en AMP ? Pendant longtemps, un risque était associé à certaines techniques de PMA. Plusieurs études ultérieurs n’ont en fait pas démontré de risque particulier. Les schémas thérapeutiques que l’on peut utiliser actuellement. La stimulation hormonale sera proposée à un moment où la patiente est plutôt équilibrée dans leur SEP, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas en pu En conclusion : La SEP est diagnostiquée dans la très grande majorité des cas entre 20 et 40 ans, âge où la grossesse n’est pas – dans la plupart ds cas - encore impactée par un fort degré de handicap 20% de fausses-couches spontanées surviennent parmi les femmes enceintes diagnostiquées pour une SEP La voie basse reste le mode d’accouchement le plus fréquent chez les patientes atteintes d’une SEP. Cette maladie neurologique n’interfère pas sur le mode d’accouchement Il n’y a pas de recommandation particulière pour l’accouchement de la femme enceinte atteinte d’une SEP, contrairement à la prise en charge des femmes souffrant d’une atteinte médullaire Il est recommandé de planifier la grossesse pour adapter le protocole médicamenteux si nécessaire Il n’existe pas de risque particulier associé au protocole d’AMP pour les femmes atteintes d’une SEP

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